La sexualité est un sujet intime. Tabou au quotidien c’est pourtant un sujet régulièrement évoqué dans le traitement médiatique. Souvent liée à la psychologie des individus, Le principe de sexualité reste encore très intimiste. Dans le cas de surpoids, d’obésité ou à contrario de sous-alimentation, des difficultés somatiques ne sont pas rares, même si elles ne sont pas systématiques. Fedmind s’est penché pour vous sur les différents paradigmes entourant la sexualité et l’obésité.

Des difficultés physiques et psychologiques

De manière très globale, un surpoids important ou l’obésité ont parfois un retentissement physique sur la sexualité d’un individu. On évoque régulièrement les risques venant majorer l’apparition des maladies cardio-vasculaires, d’hypertension ou encore de diabète. Mais il est plus rare d’évoquer les conséquences sur la sexualité d’une personne. La situation de surpoids ou d’obésité peuvent parfois aussi entraîner une forte perte de libido, des troubles sexuels – vaginisme, dysfonctionnement érectile…-  ou un dérèglement hormonal.

L’apparence physique est un facteur somatique des relations intimes. L’image que l’on a de notre corps peut jouer sur notre psychisme. La dysmorphie est un paradigme plus répandu que l’on ne le pense : Venant jouer sur notre perception personnelle, elle peut affecter fortement notre relation avec les autres. Les femmes paient un plus lourd tribut que les hommes en termes d’image de soi, dans une société où trop souvent, la minceur féminine est promue comme attribut de séduction…

La survalorisation de la silhouette sportive entraine une difficulté supplémentaire, se sentir désirable et attirant.e en ayant été exposé toute la journée à un « modèle de beauté » peut être très difficile. Une image de soi dégradée peut également entrainer une entrave au plaisir, un blocage. Se sentir en permanence dans le contrôle de ce que le ou la partenaire peut voir ou toucher, ne pas réussir à s’abandonner aux sensations et devenir spectateur de son rapport en se jugeant de l’extérieur rend complexe l’accès au plaisir.

 Un surpoids parfois fétichisé – TikTok

TikTok frappe encore un grand coup. Le « #BoilerSummerCup » est un challenge dégradant qui a fleuri un peu partout sur les réseaux ces derniers temps. Malveillance ou pure bêtise, le challenge vise à embrasser le plus grand nombre de femmes en surpoids lors d’une soirée en boite de nuit tout en se filmant entre amis. Le « poids de départ » était fixé à 80 kilos par les protagonistes. « Boiler » signifiant « chaudière », on imagine aisément que l’idée derrière était une association d’idées « surpoids = n’est pas souvent sollicitée et a donc forcément envie ».

Ce challenge nous venant tout droit du pays du romantisme (Italie) a comptabilisé très rapidement plus de 30 Millions de vues. Malgré tout, la communauté tiktok a su nous surprendre en dénonçant haut et fort la grossophobie et le fétichisme crasse de ce principe. Lançant un contre challenge : Le « Flower Summer Cup ». Au lieu de gagner des points en embrassant des personnes en fonction de leur poids, offrez-leur des fleurs. Marylin (@marylinzemmy), est la jeune italienne à l’origine de ce challenge. De deux points pour une marguerite à dix points pour une rose, c’est à celui ou celle qui offrira le plus de fleurs cet été. Des influenceurs ont relayé et félicité l’initiative.

Il est compliqué d’être succinct concernant la sexualité. Faire des généralités permet d’évoquer un concept, mais on ne peut qu’effleurer la surface pour vous inviter à vous renseigner. La sexualité couvre un pan très large de nos vies. Les sociétés traitent ça complétement différemment les unes des autres. L’obésité peut être prônée dans certains pays d’Asie, mettant en valeur les personnes mangeant des quantités astronomique sur des plateaux télé ou sur Twitch. Elle peut être complétement dévalorisante en Europe au quotidien. Elle peut être fétichisé aux États-Unis avec le mouvement « Fat admirer ». Le sujet est sans fin, il ne fait qu’être évoqué dans cet article. Le point le plus important est d’être bien dans ses baskets, de ne pas se forcer (Jamais), et surtout d’y aller à son rythme et de s’écouter.

Par LEISTEL Romain

Fedmind, 28.06.2022